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Le saviez - vous ? À lui tout seul, le blé rapporte à la France quelque 3 milliards d'euros chaque année. Une performance ignorée par la plupart des Français. Et pourtant, qu'y a - t - il de plus intimement lié à la vie quotidienne des Français ? Des siècles durant, cette céréale qui a trouvé en France sa terre d'élection a fourni l'essentiel de l'alimentation et servi d'étalon au coût de la vie. On sait moins que, jusqu'aux années 1970, la France devait importer pour faire son pain ou nourrir ses animaux d'élevage ! Le succès des céréaliers fut tel après la mise en œuvre de la Politique Agricole Commune (PAC) qu'ils furent très vite considérés comme les aristocrates de l'agriculture engrangeant un revenu plus que confortable et tirant les ficelles du syndicalisme agricole. Et pourtant, rien ne semble plus aller de soi au pays de l'océan des blés, cher à Charles Péguy. Les producteurs français affrontent une houle sans précédent. Après avoir été les grands privilégiés de la PAC, le sort semble se liguer contre eux : le climat mais aussi les marchés ne jouent plus en leur faveur. De nouveaux acteurs comme la Russie ou l'Ukraine, qui eurent jadis leurs heures de gloire, concurrencent les blés français sur les grands marchés mondiaux. La Syrie, en situation de pénurie dramatique, vient ainsi d'acheter 200 000 tonnes de blé russe ! Mais même dans l'hexagone, le blé qui fut longtemps synonyme de prospérité ne fait plus l'unanimité, ni sur sa culture qui subsiste difficilement sans produits phytosanitaires ni sur sa légitimité à l'exportation jugée par une grande partie de l'opinion comme néfaste pour les agricultures des pays d'Afrique notamment. La France ne doit en aucun cas renoncer à sa vocation exportatrice ; bien au contraire, elle doit participer avec détermination à la compétition mondiale. Pour cela, l'auteur table plus que jamais sur les progrès de la génétique du blé et mise sur la capacité de la filière à relever le défi du glyphosate. Le blé français n'a pas dit son dernier mot !