Prix public : 23,00 €
À la recherche d’une famille perdue en Union soviétique À l’ouverture des archives de l’Union soviétique, Natascha Wodin, obsédée par le souvenir de sa mère qui s’est suicidée à 40 ans, entame des recherches pour reconstituer son histoire. Déportée d’Ukraine au cours de la Seconde Guerre mondiale, sa mère a été envoyée dans un camp de travail en Allemagne, pays où ses parents ont ensuite été contraints de rester sous peine d’être traités comme des collaborateurs du nazisme s’ils étaient retournés dans leur pays d’origine, sort rencontré par plus de 20 millions de personnes – non juives – exploitées comme esclaves par l’industrie et l’agriculture allemandes. Le récit suit le rythme des recherches de l’auteur et leurs difficultés. Il y a les fausses pistes, la lenteur administrative des services concernés en Ukraine et en Russie, les témoins disparus ou survivants, ceux qui ne savent pas mais sont prêts à inventer… L’auteur finit par reconstituer non seulement l’histoire de sa mère, mais aussi celle d’une famille entière sur tout un siècle. Les événements historiques sont présents, mais, dit-elle : « Je ne les raconte que s’ils avaient un rôle dans le destin de ma mère. Pour moi la littérature se trouve surtout dans les béances du destin, ces béances renferment le secret qui est à la fois l’objet de mon écriture et ce qui me fascine en elle. Le secret est la terre nourricière de la littérature. »