Prix public : 7,90 €
Ce livre entre dans les coulisses encore largement mystérieuses de la décision de Tony Blair d'attaquer l'Irak de Saddam Hussein en 2003, aux côtés des USA. L'autrice s’appuie sur les documents rendus publics par la commission Chilcot. Dans toutes les manifestations anti-guerre depuis 2003, les marionnettes de Tony Blair et de George W. Bush ont été représentées les mains couvertes de sang. L’opinion publique internationale les juge en effet coupables d’un mensonge d’État sur l’existence d’armes de destruction massive, à l’origine de l’intervention militaire en Irak. Toute l’ambition de ce livre est d’entrer dans les coulisses encore largement mystérieuses de cette décision. Notamment du côté britannique, où l’on a tantôt accusé le messianisme de Blair, tantôt l’amateurisme de son premier cercle, tantôt une gouvernance viciée. Pour cela, l’auteur s’appuie sur les documents rendus publics par la commission Chilcot (auditions publiques de hauts responsables, déclarations écrites et archives déclassifiées). Car en 2009, sous la pression des médias et des familles de victimes, le gouvernement de Gordon Brown a diligenté une commission d’enquête dans le but de faire enfin la vérité sur l’origine de la guerre. Présidée par Sir John Chilcot, cette commission a pleinement utilisé les pouvoirs d’investigation exceptionnels auxquels l’autorisait son mandat : plus de 150 hauts responsables ont été entendus. Toutefois, cinq ans après la clôture des auditions, le rapport d’enquête traîne. Il devrait être remis à David Cameron en avril 2016, puis publié début juillet. Les responsables politiques ont eu tout le temps qu’ils souhaitaient pour préparer leur réponse en prévision d’un procès. Au cas où la responsabilité complète de l’échec serait transférée aux responsables des services de renseignement et aux militaires britanniques, ces derniers ont par avance annoncé qu’ils donneraient à entendre leur vérité. Autant dire que la publication du rapport provoquera des dialogues musclés entre les différents corps de l’État. Premier protagoniste à l’époque des faits, Tony Blair jouera là sa place dans l’Histoire.