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Les relations entre la forêt et la Grande Guerre demeurent un champ méconnu. Ils furent portant un puissant agent de transformation des territoires. À l'issue du conflit, de la mer du Nord à la Suisse, la déchirure – villages détruits, terroirs agricoles abandonnés, forêts brisées, sols bouleversés – courait sur près de 800 km. Les lieux d'affrontement, aux blessures difficilement effaçables, furent cartographiés sous le nom de « Zone rouge ». Cet ouvrage explore le champ encore méconnu des relations entre la forêt et la Grande Guerre, qui fut un puissant agent de transformation des territoires. Car à l'issue du conflit, de la mer du Nord à la Suisse, la déchirure – villages détruits, terroirs agricoles abandonnés, forêts brisées, sols bouleversés – courait sur près de 800 km. Les lieux d'affrontement, aux blessures difficilement effaçables, furent cartographiés sous le nom de « Zone rouge ». Dès l’instant zéro que fut l’hiver 1918-1919, la cicatrisation des milieux s’enclencha, sous l’effet de deux dynamiques végétales : l’une, spontanée, œuvre de la nature ; l’autre, contrôlée, qui fut l’œuvre des acteurs du territoire – habitants, associations, élus, gestionnaires forestiers. La Zone rouge fut ainsi un creuset d’expériences. Durant la Reconstruction, tandis que de jeunes formations végétales s'épanouissaient sur les espaces dénudés et vacants, les pouvoirs publics reconstituaient le foncier. La domanialisation permit d’identifier des sites de mémoire et des espaces à boiser. Il fut alors dévolu à l'arbre et à la forêt un rôle décisif, mais silencieux et peu connu, dans la reconstruction des structures territoriales et des paysages. L’étude aborde les questions d’environnement, de gestion forestière, d’aménagement territorial, celles aussi des débats sociétaux autour de la patrimonialisation des sites mémoriels. La démarche, transdisciplinaire, fait appel à la géographie des milieux et des hommes, à l’histoire militaire et forestière, à l’écologie, la foresterie, l’histoire du patrimoine. L’iconographie et la cartographie, riches et variées (photographies, cartes postales, documents d’archive, tableaux d'époque), s’appuient sur l’actuel renouvellement des sources suscité par la Mission du Centenaire, l’ouverture des fonds publics et privés, la dynamique sociétale, les nouvelles technologies d’acquisition de données et l’engouement des publics pour un terrain réinterprété.