Prix public : 36,00 €
Le mythe du vampire, figure populaire, est immortel et continuera de fasciner tant que le monde continuera d’évoluer. Mais cet ouvrage s’intéresse tout autant à sa « victime », lecteur ou spectateur destinataire de la fiction, pour étudier la notion de croyance. La figure du vampire joue avec la fiction et les superstitions pour interroger et susciter la croyance d’un lecteur ou d’un spectateur. Les œuvres picturales et cinématographiques (de Nosferatu à Morse) illustrent les formes discursives et visuelles qui se succèdent au fil des circonstances socio-historiques et de l’apparition de nouveaux médias. Le vampire est originellement un lieu miroir permettant d’interroger autant ce qui est projeté (le sang, la vie, le rêve, le moi, la libido, l’absolu, le sublime...) que l’acte de projection, le cinéma lui-même, pensé tout à la fois comme variation sur le motif vampirique et comme processus qui aspire l’attention du spectateur. Ce livre retrace le parcours de cette écriture du « faire croire » au vampire. À travers quatre siècles et plusieurs espaces géographiques, sa perspective est génétique, historique et esthétique car la croyance au vampire ne peut se concevoir sans un art vampirique. Docteure en littérature et docteure en cinéma et arts du spectacle, Stella Louis enseigne l’histoire des images à Sorbonne Université et le cinéma à l’université Gustave Eiffel. Ses travaux de recherche sont consacrés au genre du fantastique, à ses mutations formelles, plastiques et audiovisuelles, ainsi qu’aux liens entre les différents arts. Elle a notamment publié Croire aux vampires au siècle des Lumières : entre savoir et fiction (Classiques Garnier, 2022).