Prix public : 22,00 €
Il s'agit ici de prendre au sérieux la chanson populaire et de comprendre les raisons de son âge d’or italien. Retracer l’émergence du mot cantautore (« auteur-compositeur-interprète ») et de l’expression « chanson d’auteur » invite à redécouvrir la chanson italienne qui, entre les années 1958 et 1980, enthousiasma la scène internationale et permit de mettre en avant les particularismes régionaux de la péninsule italique. Cette interrogation nous propose de voyager à travers les succès populaires, les musiques de film et dans les multiples dimensions de la chanson : le texte et la musique bien sûr, mais aussi la voix, la scène, le disque et même les rapports entre chanson et image. Les refrains de Paolo Conte, Bruno Lauzi, Luigi Tenco et bien d’autres résonnent encore aujourd’hui des liens entre leur composition si caractéristique et l’Italie de cette époque, comme des influences d’autres cultures, au gré de la traduction de chansons francophones et anglophones. Dans la grande histoire de la chanson, l’évolution apportée par les cantautori – qui reflète aussi celle de la société italienne – relève en vrai d’innovations tout autant littéraires et musicales que formelles. Pour en révéler l’ampleur, ce livre opère une synthèse d’approches nouvelles et pluridisciplinaires qui évitent l’écueil d’une chanson réduite à son texte, et d’un texte réduit à une poésie. Il situe l’apparition des cantautori dans leur contexte historique en offrant une série de repères culturels, économiques et artistiques, parcourt les œuvres d’une trentaine d’artistes et surtout invite le lecteur à retrouver l’émotion de ces airs devenus, pour certains, universels. Céline Pruvost, agrégée d’italien et ancienne élève de l’ENS de Lyon, est maîtresse de conférences à l’université de Picardie Jules Verne (UPJV) où elle dirige actuellement le département des Études italiennes. Ses travaux de recherche portent sur la chanson, italienne ou francophone, notamment sur les questions de traduction, de genre, d’interculturalité et d’intermédialité.