Prix public : 15,00 €
La Chambre sous le saule, est, selon le mot de son auteure, une sorte de « poésifiction »: forme en prose fragmentée, langue volontairement fluide. Ce qui y est à l'œuvre et que l'auteure nomme le don d'instase est magique, chamanique. C'est quand tout concorde un instant. Réceptivité à la nature, aux bêtes, aux sensations, au surnaturel, à l'esprit du monde; joie d'habiter et recueillement sont les maîtres mots. Mais la contrepartie du don est sombre et cherche à tout gâcher. L'auteure écrit dans cette tension. « C'est du décousu main, et en même temps, dès le titre, prosodique ("La chambre sous le saule"), iambe et anapeste nous sont promis, comme jadis et naguère par “la mort / des amants” », écrit Michel Deguy.