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« Mon père lisait les gros livres des jésuites missionnaires qui ont décrit la Chine les premiers », écrit Laure Surville dans la biographie qu'elle consacra à son frère: Balzac, sa vie et son œuvre d'après sa correspondance. Si la sinophilie de Bernard- François Balzac ne fait aucun doute, qu'en est-il pour l'auteur de La Comédie humaine? Quelle représentation de la Chine et des Chinois émerge de son œuvre à l'heure où « l'Europe chinoise », pour reprendre le titre d'Étiemble, s'est éteinte et alors que la sinophilie s'est désormais transformée en sinophobie? Sa vision de l'Empire du milieu évolue-t-elle au cours de cette période marquée par la déclaration de la première guerre de l'Opium? C'est à ce questionnement que s'attachent historiens, comparatistes et spécialistes de la littérature du XIXe siècle ici réunis. Or, à la singularité de l'approche balzacienne de la Chine, répond le statut particulier de cet auteur dans un pays où l'hommage prit de multiples formes: politiques, idéologiques, mais aussi littéraires avec la publication remarquée en France et dans le monde du roman de l'écrivain chinois Dai Sijie, Balzac et la petite tailleuse chinoise. C'est dès lors à un regard croisé de Balzac vers la Chine et de la Chine vers l'œuvre de Balzac que cet ensemble d'études convie.