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Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il faut nourrir la France ! Les paysans des « Trente Glorieuses » s’attellent à la tâche. Ils modernisent leur exploitation : mécanisation, spécialisation, concentration, engrais, pesticides leur permettent d’accroître la production agricole de manière spectaculaire. Les paysans ont rempli leur mission nourricière. Mais voilà que des esprits chagrins les accusent désormais d’être des pollueurs...
Très tôt pourtant une poignée d’entre eux a fait d’autres choix : du bio à l’agroécologie en passant par la biodynamie, l’agriculture durable ou paysanne, ces pionniers nommés ici « paysans-écologistes », ont choisi de tracer des voies différentes. De nos jours, ils sont de plus en plus nombreux à avoir comme objectifs : la préservation de l’environnement, le respect de la biodiversité, la production d’une alimentation de qualité. Mais aussi l’autonomie vis-à-vis des firmes agro-alimentaires afin de garantir leur revenu.
C’est l’histoire de ces hommes et de ces femmes que ce livre retrace. L’évolution de leurs pratiques est liée à leurs doutes, et à leurs interrogations sur le bien-fondé du modèle moderniste des années 1960. Si ces changements entrent en phase avec le souci accru des consommateurs envers leur alimentation, les choix des pouvoirs publics, souvent moins « verts » que leurs discours ne les favorisent pas toujours.