Prix public : 16,00 €
À la suite de l'explosion du port de Beyrouth, le narrateur cherche à apprivoiser des petits riens du passé pour retenir la vie. Un parfum qu'il ouvrirait juste pour sentir le front d'un père, un crayon pour laisser venir les émotions et une gomme pour effacer ce qui revient. Quel est le rôle joué par le Silo et par les quatre personnages féminins dans cette déflagration ? La singularité de leur cheminement est fortement liée à ce bloc de pierre et à des meubles recouverts de draps. Le choc de cette détonation est le combat de trop. Il a réveillé les traumatismes qui ont cousu leurs ventres. Il a suffi d'un souffle pour que les fils de couture lâchent. Ces êtres peuvent-ils survivre à leurs craintes sans faire semblant d'être heureux ? Leur inquiétude est déjà une intuition. Ils ont compris que ce bruit réécrira leur histoire. Juste retenir la vie est un roman autobiographique qui s'apparente parfois au conte, parce que ces tâtonnements dans un pays en lambeaux sont des promesses de retrouvailles miraculeuses avec le maamoul de Téta Marie. Michèle Sayegh Naja est Docteure en lettres françaises. D'origine Libanaise, sa passion pour la langue française la mène à donner des cours de littérature au lycée et à l'université. Elle a aussi écrit des manuels scolaires (Éditions Antoine-Hachette) pour promouvoir l'apprentissage du Français au Moyen-Orient. À la suite de la révolution du 17 octobre 2019 et de l'explosion du port de Beyrouth, elle a spontanément choisi la peinture et l'écriture pour interroger sa place, redessiner à partir de souvenirs son pays, celui de la tendresse et de la réconciliation, porté par un Silo, par des femmes et par l'odeur du gardénia les nuits d'été.