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Depuis peu, l’apparition du terme d’ethnopragmatique exprime l’intérêt croissant pour les questions qu’elle soulève, et surtout, pour les manières dont elle les résout. L’expression a été utilisée pour la première fois dès 1993 – semble-t-il – par Alessandro Durante qui a formé un "mot valise" pour réunir deux traditions antérieurement séparées : d’un côté, l’anthropologie, discipline à laquelle il se rattachait par ses enquêtes, et de l’autre, la pragmatique du langage, type de linguistique développée à la suite de Wittgenstein et d’Austin. L’importance accordée aux discours enregistrés permet, pour sortir des thèmes canoniques de l’anthropologie, d’examiner n’importe quel objet à partir des propos tenus sur les pratiques par les acteurs et les témoins. Pour cela, l’ethnopragmatique, rendue possible par l’usage du magnétophone, utilise les instruments que nous fournit la pragmatique du langage appliquée à l’analyse des paroles recueillies lors des enquêtes, propos que l’anthropologue présente à son lecteur. Ces procédures s’appuient sur de nouveaux paradigmes (continuité entre discours naturel et discours sérieux, pluralité des points de vue, interaction, sources de première main, critique des informations, microanalyse) et font du processus d’enquête un instrument de connaissance.Ce livre retrace la démarche ethnopragmatique qui désigne, depuis une quinzaine d’années, les moyens utilisés pour surmonter les obstacles rencontrés à chaque étape des recherches.