Prix public : 7,00 €
À Hélène, oui, c'est bien à Sarah Helen Whitman que Edgar Allan Poe dédie ce poème, à celle qui, bientôt et pour un temps très bref, deviendra sa fiancée. C'est aussi le premier poème de Poe traduit par Stéphane Mallarmé en français, lui qui dit avoir appris l'anglais pour mieux approcher le génie de l'écrivain. Tout le propos de ce texte grandiose, de la plume d'une personne qui a aimé l'oeuvre avant d'aimer l'homme, tient à cette question de la perception que l'on a des êtres et des choses. Ce magnifique portrait biographique entend répondre aux critiques féroces formulées à son encontre par Rufus Wilmot Griswold et largement colportées ensuite par les journaux, de part et d'autre de l'Atlantique. À l'inverse d'un démontage en règle, il serait plutôt un contre-témoignage authentique qui laisse apparaître un homme extrêmement raffiné et une oeuvre sans égale. Tous s'accordent en tout cas sur le magnétisme de cette personnalité hors du commun.
Enrichi d'anecdotes, ce portrait délivre au lecteur des clefs pour sonder le mystère de l'homme et de son œuvre sans jamais en altérer la puissance suggestive. À travers lui, c'est aussi le talent de l'auteur qui éclate, cette femme dont la connaissance fine de l'oeuvre n'a d'égaux que le respect et l'estime profonde portée à l'homme lui-même.