Prix public : 6,50 €
Dans ce recueil d’une centaine de courts poèmes en vers libres et au style acéré, Gérard Berréby aborde les grandes thématiques de notre temps : la nature et sa destruction par les hommes ou encore la rage politique contre une société aseptisée, société qui forme un homme nihiliste, cynique ou bêtement consommateur. Mais le passé, la mémoire et l’histoire affleurent eux aussi, et notamment à travers la thématique de l’exil. L’“anxiété du départ” hante ces vers comme un spectre menaçant. Puis, bientôt, les marges parviennent au centre. Des exclus de toutes sortes surgissent çà et là : drogués, migrants, mais aussi poètes et prophètes. Les vers de ce recueil sont peuplés de ces figures d’exilés, de corps et de cœur. Ce que l’auteur nomme “La Banlieue du monde”. Parfois inspirés de faits divers, ces vers poussent également à une réflexion sur la langue, le langage et l’écriture, ainsi que sur la paralysie de la parole. L’homme contemporain se voit privé de l’imaginaire langagier ou oppressé par la langue du pouvoir. Quant à l’amour et à l’érotisme, ils distillent une once de clarté, introduisent quelques touches de lumière dans ce tableau plongé dans la pénombre. Leur rareté en décuple la force : une « aurore sans fin » serait-elle possible ?
Parution en parallèle de Comme une neptune chez Art & Fiction à Lausanne.