EAN13
9791032002254
Éditeur
Presses Universitaires de Provence
Date de publication
29 août 2019
Collection
Arts
Nombre de pages
225
Dimensions
22 x 17 x 1,2 cm
Poids
410 g
Langue
fre

Marcel Duchamp, "Le Grand Verre", La Grande Guerre

Christine Vial Kayser

Presses Universitaires de Provence

Prix public : 23,00 €

L'ouvrage examine pour la première fois les rapports du Grand Verre (1915-1923) de Marcel Duchamp (1887-1968) avec la propagande militaro-industrielle qui manipule l'opinion collective ¿ française et allemande, puis américaine ¿ en faveur de la Grande Guerre, soulignant la présence des figures érotiques de la Nation en guerre, sous la forme notamment de Marianne et de Jeanne d'Arc, dans l'œuvre comme dans les affiches de propagande. L'œuvre serait alors un miroir tragique et sardonique à la fois des affiches de recrutement puis des monuments aux morts construits après guerre. Le caractère érotique du Verre, apparaît ainsi comme la critique de l'entreprise idéologique qui, s'appuyant sur les théories de Gustave Le Bon puis d'Edward Bernays, utilise les désirs inconscients du groupe social pour « fabriquer du consentement ». Après une synthèse des multiples interprétations du Grand Verre (1915-1923) de Marcel Duchamp (1887-1968) l'ouvrage examine les rapports de l'œuvre avec la propagande militaro-industrielle qui manipule l'opinion collective ¿ française et allemande, puis américaine ¿ en faveur de la Grande Guerre. Le caractère érotique du Verre, longtemps compris comme une célébration critique du désir masculin, est mis en rapport avec les ressorts ambigus des affiches et films de propagande, jouant sur la sensualité de Marianne et de Jeanne d'Arc pour appeler au soutien financier et patriotique des rentiers. Ainsi le Verre apparaît comme une critique de ces campagnes qui, s'appuyant sur les théories de Gustave Le Bon puis d'Edward Bernays, utilisent les désirs inconscients du groupe social pour «?fabriquer du consentement?». Réalisée dans le secret de l'atelier pendant 18?ans, l'œuvre se dresse tout à coup face au lecteur comme un miroir, tragique et sardonique à la fois, des affiches de recrutement plaquées sur les murs avant le conflit, puis des monuments aux morts construits après. La relation ambiguë avec Apollinaire ¿ sur fond de vision antinomique du sacrifice guerrier ¿ est analysée, comme la proximité de Duchamp avec Max Ernst et André Breton, les trois artistes étant mobilisés dans une attaque des mythes utilisés par la propagande, cette forme de communication collective apparue avec la Grande Guerre.
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