Prix public : 20,00 €
L’ouvrage se propose d’interroger la réaction de la littérature à la propagande antisémite et aux mesures anti-juives dans le contexte de la Deuxième Guerre mondiale, aussi bien lorsqu’elle adopta une position de légitimation qu’une attitude d’opposition. Cet ouvrage veut ouvrir le débat sur l’interrelation complexe entre littérature et politique, littérature et histoire, littérature et pouvoir, dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Les différents articles interrogent les modalités par lesquelles la littérature affronte et combat les discours mortifères ou, au contraire, celles par lesquelles elle se met à leur service et devient une arme redoutable pour une propagande destructrice. Dans ce cadre historico-politique, l’attention est portée à la fonction sociale des écrivains en France et en Europe, aux figures lexicales et rhétoriques, aux constructions et représentations de l’imaginaire collectif, aux mécanismes idéologiques. Quel rôle joua la littérature dans la formation de l’opinion publique sous le régime de Vichy face à la propagande antisémite, aux persécutions, aux déportations ? D’un côté, elle sut exprimer une résistance à l’imaginaire antisémite mais, de l’autre, elle contribua à renforcer le récit meurtrier. Il s’agit d’interroger la réaction littéraire à l’antisémitisme et à la légalisation des mesures d’exclusion aussi bien lorsqu’elle adopta une position de légitimation qu’une attitude d’opposition. La première partie de l’ouvrage s’interroge sur la phénoménologie de l’antisémitisme, la deuxième étudie les positions de résistance possibles, la troisième se penche sur les mises en discours et la dernière aborde la question de la représentation des Juifs.