Prix public : 15,00 €
À l’époque moderne, l’événement repose sur un matériau sonore-oral et visuel-iconique qui est sensiblement le même de nos jours. À travers des cas espagnols, français et italiens ce numéro interroge certaines spécificités de sa fabrique pour éclairer les enjeux présidant à sa médiatisation et à sa circulation. Les contributions réunies dans ce numéro interrogent la fabrique de l’événement en Espagne, en France et en Italie, à l’époque moderne, à partir d’une typologie de sources variées (textuelles et iconographiques) relevant de la littérature et de l’historiographie. À travers les modalités de l’enregistrement du matériau oral-sonore ou visuel-iconique (ou combinant les deux), ce sont les enjeux du processus mémoriel qui sont étudiés, afin de mieux saisir la spécificité de ce qui fait l’événement, sa singularité, entre les XVe et XVIIe siècles, par opposition à ce qui fait événement et qui résulte d’une production en continue à l’époque contemporaine. Les cas choisis par les contributeurs permettent d’apprécier sous différents angles et à différentes échelles les stratégies – liées de près ou de loin à l’oralité – qui déterminent la configuration de l’événement, les modalités de sa médiatisation et l’étendue de sa circulation. Des événements d’ordinaire qualifiés d’historiques à ceux, plus modestes, érigés en tant que tels, les réflexions exposées dans ce numéro des Cahiers d’Études Romanes permettent d’apporter un éclairage différent et une profondeur de champ appréciable sur des questionnements au cœur de la société contemporaine.