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Lacan a beaucoup parlé de l’amour, enrichi qu’il était par sa culture littéraire, poétique, philosophique, mystique... Il commence par l’amour narcissique, corrélatif de son fameux stade du miroir. L’image est alors fondamentale, l’objet aimé n’est autre que son propre moi. C’est l’amour qui rend fou, quand on ne sait plus où commence l’un et où finit l’autre ! C’est aussi l’attachement mortel du coup de foudre. En rester là procéderait d’un ravalement.
L’amour vient ici nous secourir : il est une suppléance à ce rapport qui n’existe pas.
Parlons plutôt « d’amur » comme le préconisait Lacan : le mur de l’objet petit a, le mur du langage portant le malentendu, le mur du non-rapport sexuel. Il y a donc une butée, l’impossible est un nom du réel. L’amour est par hasard la rencontre de deux savoirs insus... Alors, l’amour ? Une reconnaissance de l’impossible ?
Mais à l’heure où l’objet fascine et où la jouissance vient supplanter le désir, quid de cet impossible ? Quid de l’amour ?