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Le travail social, tel que nous l’envisageons au M.A.I.S, nous renvoie en permanence à la question de la rencontre ou plutôt à celle des rencontres. Qu’elles nous touchent, nous enthousiasment ou nous surprennent, elles constituent le coeur du métier, sa composante et sa « matière » à agir. Pour que ces rencontres se fassent, nous devons parfois aller vers l’autre pour le rejoindre et possiblement « cheminer avec ». Les pratiques « d’aller vers » sont aujourd’hui vivement encouragées, en référence à la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté portée par le Ministère des Solidarités et de la Santé. Cette recommandation ne ferait-elle qu’expliciter une composante de l’accompagnement déjà à l’oeuvre, mais dans quel objectif ? La reconnaître ? Mais lorsque cette demande n’existe pas, ne s’exprime pas ou ne coïncide pas avec les prestations modélisées qui s’y rapportent, doit-on forcer la rencontre ? Et les personnes visées, qu’en pensent-elles ? Ne risque-t-on pas de s’imposer sans respecter leur libre arbitre ? Pour autant, la prévention, telle que nous la concevons, ne peut se réduire à un évitement des obstacles et se résumer à du contrôle social.