Prix public : 21,00 €
<p>Depuis l'émergence du web il y a désormais trente ans, les historiens déambulent dans la Toile, arpentant ses dédales comme ils le feraient dans un espace public où sont formulés et circulent des discours, notamment sur leur propre discipline. Si ces discours révèlent les rapports que la société entretient avec son passé, ils structurent également celui des jeunes générations de chercheurs ou de ceux qui ne sont pas, vis-à-vis de la pratique historique, les dépositaires d'une légitimité académique.</p><p>Comment les historiens interrogent-ils ces transformations et se saisissent-ils de ces documents ? Au moyen de quels outils ? Quelles sont les nouvelles figures d'autorité qui émergent de cette mutation du système communicationnel ?</p><p>L'internet et, de manière générale, les réseaux informatiques, sont fondés sur un socle composé de nombreuses strates qui, ensemble, forment un épais tapis de données, qu'il faut envisager dans sa profondeur temporelle. La Toile devient productrice d'archives que l'historien ne peut ignorer. Elle est devenue à la fois un moyen et un objet qu'il faut utiliser en prenant garde de ne pas se focaliser uniquement sur ce qui est mis en lumière par des algorithmes complexes. C'est l'un des fils directeurs de cet ouvrage : imaginer comment faire de ces ressources des matériaux pour la recherche et l'enseignement. Ce faisant, éprouver la solidité des méthodes proposées devient un impératif, face à des matériaux mouvants, composites, éphémères - en un mot fuyants. C'est tout l'objet de ces douze textes, qui invitent à l'expérimentation, à la discussion et au débat.</p><p>Contributions de : Julien Alerini, Gaëtan Bonnot, Jean-Luc Chappey, Alain Dallo, Benjamin Deruelle, Léo Dumont, Jean-Philippe Genet, Éric Guichard, Damien Hamard, Octave Julien, Stéphane Lamassé, Sébastien Ledoux, Anthony Nelzin-Santos, Madalina Olteanu, Sofia Papastamkou, Denis Peschanski , Valérie Schafer, Amina Souag.</p>