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Tandis que, en périphérie des villes, on ouvre de vastes établissements carcéraux pour répondre au tout-répressif, dans les centres urbains on désaffecte des prisons. Ce patrimoine, dépourvu de l’or des châteaux ou de la mémoire sociale attachée aux usines ou aux mines, est directement menacé.<br />Qu’en faire alors ? Le conserver bien sûr : la prison fait partie de notre histoire, elle est fille de la Révolution. Pourtant, combien de ces établissements sont aujourd’hui à vendre, comme si les détenus de droit commun avaient eux aussi été condamnés à l’oubli ? Cet essai dresse un état des lieux de cet héritage, en s’appuyant sur quelques exemples – la Petite Roquette, Clairvaux… –, pour proposer une patrimonialisation critique du pénitentiaire.