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Qui peut être appelé tsadik (« Juste ») ? Cette qualification ne devrait-elle pas être réservée à Dieu ? Pourtant, certains personnages bibliques, talmudiques voire romanesques sont dits « Justes ». À quoi peut-on les reconnaître et quelles sont leurs qualités respectives ? Qui est supérieur moralement, le repentant ou le « Juste parfait » ? Comment comprendre le thème des « 36 Justes cachés » et ses variations au cours de l’histoire ? Et si le « Juste » ne pouvait l’être que post mortem ? Enfin l’idée d’un « Juste sans Dieu » est-elle concevable ? En hébreu, tsadik peut signifier « juste », mais également « droit », « généreux » ou « innocent ». Les diverses contributions à ce dossier mettent le doigt sur la difficulté, et peut-être l’impossibilité de dessiner un portrait univoque du Juste. En effet, quoi de commun entre la figure biblique du Juste, elle-même multiple, et ses nombreux avatars à travers les siècles et les continents, jusque dans les communautés hassidiques d’Europe de l’Est et dans la littérature moderne ? Peut-être le fait qu’ils incarnent, chacun à sa façon et au-delà de la justice juridique, cette utopie de l’éthique parfaite à laquelle aspire le judaïsme depuis toujours.