Prix public : 35,00 €
L’identité personnelle n’est pas l’identité de la chose, et pourtant l’ombre de la chose plane encore sur les philosophies de la personne. Or, la constance humaine doit être pensée dynamiquement comme une réponse ouverte à ce qui nous touche. La philosophie médiévale (saint Augustin, saint Thomas d’Aquin) a donné à voir une identité brisée de la personne. La philosophie moderne (Kant) et la phénoménologie (Husserl, Levinas) permettent de redécouvrir cette identité impossible, anarchique. Comprendre « philosophiquement » la personne en tant que « créature », comme un être qui est pour autre chose que lui-même, c’est surmonter les multiples formes du nihilisme actuel, qui enferment l’homme dans des identités mortes. Élucider la différence personnelle, qui est la dimension dramatique, active, de l’existence, est ce qui permet de mettre au jour la signification éthique première de la personne.