Prix public : 25,00 €
Dans la seconde moitié des années 1930, la République espagnole fait face à un putsch soutenu par les puissances fascistes, qui a tôt fait de dégénérer en guerre civile. Au même moment, les puissances démocratiques tentent d’éviter l’escalade par un accord de non-intervention qui garrotte les républicains. À la tête du gouvernement du Frente popular, les socialistes d’Espagne doivent recourir au seul réseau diplomatique toujours réceptif, soit celui de l’Internationale ouvrière et socialiste et de la Fédération syndicale internationale. Évoquant sans relâche le devoir de solidarité internationale, ils entraînent sa revalorisation à une époque de recroquevillement national des sections politiques et syndicales. Cet ouvrage fait état de la campagne méconnue de solidarité politique du mouvement socialiste international pour la République d’Espagne, la première d’une telle ampleur. Il relativise, d’une part, la notion d’immobilisme des forces démocratiques socialistes à cette époque d’apaisement et, d’autre part, celle de glissade irrémédiable vers la seconde apocalypse européenne, faisant ainsi la preuve que tout n’était pas joué. Voici donc une lecture tout indiquée par ces temps qui courent, soit ceux de l’agonie de l’ordre international de l’après-Seconde Guerre mondiale.