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Depuis De Gaulle, les grands principes de la souveraineté nationale restent figés. Pourtant, soixante-dix ans ont passé. L’Europe et le numérique ont tout bouleversé. La construction européenne s’est bâtie sur le principe que les États devaient partager leur souveraineté avec d’autres États européens pour créer un marché compétitif face aux autres puissances économiques. L’accélération de la construction européenne que nous observons depuis une trentaine d’années a conduit à penser la souveraineté européenne uniquement en opposition avec la souveraineté des États. Cet antagonisme, c’est-à-dire le conflit qui oppose souverainistes et fédéralistes, doit prendre fin car il se heurte désormais à un mur. Une troisième dimension de la souveraineté apparaît sous nos yeux : les entreprises du numérique sont entrées dans le jeu. Aujourd’hui, Facebook s’approprie le droit de battre monnaie, Twitter fait justice à la place de la justice et Google a plus d’informations nécessaires à la lutte anti-terroriste que la plupart des services de renseignement de pays européens. Avec le numérique, il ne s’agit plus de partager notre souveraineté entre États mais de la partager aussi avec des entreprises.