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Le corps qui, à une certaine étape de l’histoire de l’humanité, fut frappé d’un discrédit, voire d’un mépris total, est entré à la fin du XXe siècle au centre de préoccupations multiples dont la signification, l’importance et les implications sont diverses. En effet, l’une des caractéristiques du XXe siècle fut un culte et une culture du corps au détriment de l’esprit longtemps considéré comme la partie essentielle de l’être humain. Ce nouveau statut du corps implique évidemment que le discrédit qui le frappait jusqu’ici ait été levé. Ce faisant, on a ainsi acquis une somme importante de connaissances à son sujet au point où on pense le connaître dans ses moindres coins et recoins. Conséquemment, tout discours philosophique le concernant, comme ce fut le cas jusque-là, devient prétentieux, et même une entreprise risquée faite d’envolées lyriques n’ayant aucun lien avec la réalité. Pourtant, les sciences biologiques, dans leur prétention de faire connaître le corps, n’ont fait que dévoiler davantage de zones d’ombre sur et autour de cet objet. Aujourd’hui plus qu’hier, un discours philosophique sur le corps est nécessaire et ce discours ne peut se décliner que sous l’angle de la phénoménologie. Ce à quoi se livre ici l’auteur.