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« "Vous ne vivez pas en dictature puisque vous êtes là sur ce plateau pour exprimer votre opinion !" Le fameux élément de langage asséné comme un argument massue sur le crâne de celui qui ose exprimer une forme de questionnement sur le devenir d'une société qui se décompose. Viennent ensuite les chiens de meute qui déchirent les pans du discours de l'indigent, ils mordent et mettent à vif une chair nerveuse et pourtant dure au mal. On oublie ainsi que la plainte, la récrimination, la simple demande de mise à jour d'une société en bout de course devient juste un petit acouphène auquel les puissants ne font même plus attention. "Vous ne vivez pas en dictature puisque vous pouvez vous exprimer ! " C'est ce que l'on pourrait dire au fou enfermé dans une pièce capitonnée avec une belle camisole qu'il finance lui-même par son travail quotidien. Car pour financer, il finance le fou ! Il finance la dette qui opprime et contraint les populations à une croyance uniforme d'être né pour travailler, le fameux vivre pour travailler qui s'est substitué au travailler pour vivre. Alors, à cause de la dette qui enrichit chaque jour les 15 plus grandes fortunes du monde, le reste de la population trime dans une culpabilisation entretenue par la voix médiatique. »