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L'errance physique et mentale d'un jeune écrivain torturé par la faim et par la misère dans la capitale norvégienne... La Faim (1890), récit initiatique et semi-autobiographique le plus célèbre de Knut Hamsun, prix Nobel de littérature 1920, a eu une influence considérable sur la littérature du XXe siècle. Avant-propos d'Octave Mirbeau. Préface d'André Gide. Un jeune homme pauvre erre dans les rues de Christiania, la capitale norvégienne. Parfois, pour quelques pièces, un journal achète les articles qu'il rédige à grand-peine. Mais la faim le torture et brouille sa conscience, la recherche d'un gîte hante ses jours et ses nuits. Ses seuls biens, l'un après l'autre, rejoignent le mont-de-piété, jusqu'aux boutons de sa jaquette. Et sa raison part en lambeaux. Il apostrophe les passants, alterne les phases d'abattement, de colère et d'exaltation ; mais, par absurde fierté, se refuse au vol et à la mendicité. Parvenu à " la complète folie de la faim ", il en vient à sucer des cailloux, à ronger des os. Et toujours, au comble du désespoir, un miracle ajourne sa fin, prolonge son supplice. Où est l'issue de ce labyrinthe ? Celle qu'il appelle Ylajali l'y guidera-t-elle ? Nul avant Knut Hamsun n'était sorti de la misère pour la raconter, à la première personne, sous la forme à peine déguisée d'un roman. Plus que la faim, fidèle compagne de son héros, " les troubles intellectuels et les déformations morales " qu'elle entraîne sont le sujet de ce livre halluciné dont André Gide, à la veille de sa mort, n'avait pas oublié le choc qu'il produisit en 1895, lors de sa révélation au public français.