Prix public : 17,00 €
Le métier de typographe est né avec Gutenberg. Il créa les caractères mobiles en alliage de plomb réutilisables, la presse à imprimer (inspirée d'un pressoir à raisin) assurant le contact entre les caractères en plomb et le support de papier, le moule à fondre les caractères ainsi que l'encre noire à base d'huile de lin, visqueuse, séchant rapidement. Ces inventions ont révolutionné durablement le rapport de l'Homme à l'écrit, car elles ont permis la reproduction des caractères et une diffusion étendue des écrits. Dès lors, l'imprimerie concurrença la copie manuelle des codex, cahiers formés de pages manuscrites reliées ensemble en forme de livres. Les procédés résultant des inventions de Gutenberg sont restés pratiquement inchangés jusque vers la deuxième moitié du XXe siècle lorsque de nouvelles techniques apparurent, entraînant la disparition progressive du métier de typographe. En effet, la démocratisation d'internet a marqué un tournant dans le métier. Les typographes ont dû acquérir de nouvelles compétences, se spécialiser, en particulier dans l'utilisation des outils informatiques, ou dans le graphisme. Retour sur un métier disparu. Gilbert Kunzi est né en 1945 à Genève où il vit depuis toujours. Après un apprentissage de compositeur-typographe et des spécialisations de linotypiste et de correcteur, il a obtenu une licence en géographie, puis un diplôme d'études avancées en éducation des adultes. Au cours de sa carrière professionnelle, il a occupé divers postes de direction dans les Ressources humaines. Pendant plus de douze ans, il a été directeur du service de santé du personnel d'une grande administration. Il est l'auteur et le coauteur de deux ouvrages professionnels. Avec un ami historien, il s'est livré également à des recherches en toponymie qui ont abouti à la publication de six ouvrages.