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« Considère, mon amour, jusqu'à quel excès tu as manqué de prévoyance. Ah ! Malheureux, tu as été trahi, et tu m'as trahie par des espérances trompeuses ». Pourquoi fallait-il que ces premières phrases des Lettres portugaises m'accompagnent ma vie durant ? Et comment se fait-il que, dans les passions amoureuses, souvent les amantes font naufrage dans un don d'elles-mêmes inouï de générosité, quand les amants arrivent à se retenir au bord de la falaise et à se rétablir sur la terre ferme ? Et enfin, et surtout, Léontine, une de mes aïeules, grandie à la mesure de mon admiration adolescente, ne devint-elle pas dans mon imagination la religieuse des Lettres portugaises, au point que je lui ai voué une ferveur qui ne pouvait s'achever qu'en roman. Elle, amoureuse d'abord, adorée, puis délaissée, abandonnée, et alors femme bafouée, persécutée par la communauté des vertus inquisitoriales, tombée à terre, fut piétinée par tout un village, se redressa seule et, la haine vaincue et la victoire consommée, finit par entrer dans le si merveilleux esprit d'enfance qui ne croit qu'en aimer, ne voit que l'invisible et n'entend que les voix du silence. Enfant de la petite paysannerie bourguignonne, Jean-François COLLINET-GRIBLIN, au terme d'études de sciences politiques qu'il acheva à l'ENA, intégra la Cour des comptes dont il est devenu l'un des présidents de chambre. Parallèlement, sous la plume de Jean-François GRIBLIN, il publia huit romans. Il est également l'auteur de deux scénarios de téléfilms qui ont été diffusés sur France 2.