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Les Quarante-Cinq est un roman d'Alexandre Dumas, écrit en 1847-1848 en collaboration avec Auguste Maquet. C'est le troisième et dernier roman de la trilogie des Valois qui exploite le contexte historique des guerres de Religion. Il fait suite à La Reine Margot et à La Dame de Monsoreau. Contexte Dans sa partie historique l'action se passe entre le 26 octobre 1585 et le 10 juin 1586, treize ans après le massacre de la Saint-Barthélemy. Ayant succédé à son frère Charles IX, Henri III règne depuis dix ans sans avoir réussi à calmer l'agitation politique et religieuse qui livre le royaume aux factions. « - Les catholiques d'abord. - Ah ! oui, parce que je n'ai exterminé qu'aux trois quarts les huguenots. - Puis les huguenots, parce que tu les as aux trois quarts exterminés. - Ah ! oui ; et les troisièmes ? - Que dis-tu des politiques, Henri ? - Ah ! oui, ceux qui ne veulent ni de moi, ni de mon frère ni de M. de Guise. - Mais qui veulent bien de ton beau-frère de Navarre. - Pourvu qu'il abjure. » — Alexandre Dumas père, Les Quarante-Cinq, chapitre XIV En fait Dumas mélange les dates. Une partie de l'intrigue fait référence à la septième guerre de religion dite guerre des amoureux avec la prise de Cahors par Henri de Navarre, cinq ans plus tôt. Guillaume le Taciturne, assassiné en 1584, est toujours bien vivant dans le roman de Dumas, et s'il est exact qu'il encouragea le duc d'Anjou à convoiter la couronne des Pays-Bas et que celui-ci devint duc de Brabant en 1582, c'est en 1583, et non en 1585 ou 1586 qu'eut lieu l'attaque d'Anvers à laquelle le duc de Joyeuse ne participa pas, mais qui fut bien une déroute française. L'évènement qu'il décrit en introduction n'a pas eu lieu le 26 octobre 1585 mais le 26 octobre 1582. Le duc d'Anjou, mort de tuberculose en juin 1584 à Château-Thierry, meurt ici en juin 1586 ; cette fois-ci empoisonné à la fin du roman, réalisant ainsi une prédiction de Côme Ruggieri dans La Reine Margot. Le comte Henri du Bouchage se retira bien du monde pour devenir capucin, mais ce fut de douleur à la mort de sa femme Catherine de la Valette, et non par dépit de la froideur de la dame de Monsoreau comme l'imagine Dumas. La vraie dame de Montsoreau, Françoise de Maridor, oublia rapidement Bussy après sa mort, se réconcilia avec son mari-assassin Charles de Chambes, et lui fit six enfants. Ici après sa vengeance conte le duc d'Anjou elle se retire dans le Couvent des Religieuses Hospitalières, qui ne fut historiquement créé que quarante ans plus tard par Anne d'Autriche en 1625.