Prix public : 14,00 €
Aux grandes étapes de la vie, la naissance, le mariage et la mort, beaucoup se tournent encore vers l'institution cléricale, bien qu'imprégnés par notre société consommatrice de prestations. Les motifs en sont très variés, souvent mêlés d'un christianisme d'appartenance, de religiosité presque païenne, de besoin de ritualité, de foi plus ou moins personnelle et d'adhésion à des valeurs humanistes. L'Église catholique paraît ne pas savoir proposer d'autres rites que ceux de sa « pratique pastorale vieille de plusieurs siècles ». Plutôt que d'imposer des formes archaïques au motif d'une justesse d'intention sacrée, il est utile de se pencher sur la zone d'ombre qui rend floues les consciences et contraint les engagements par une recherche idéalisée de sécurité. L'angoisse, individuelle, collective ou sociétale, prend ses racines, selon la proposition lumineuse du récit des Origines dans la Bible, dans le risque de l'altérité, condition structurante de la chair humaine relationnelle. Ecclésiastique pendant 35 ans, titulaire de plusieurs masters en philosophie, théologie, économie sociale et médico-sociale, il est actuellement directeur d'EHPAD. Face aux inadéquations entre les besoins rituels contemporains et la proposition figée de l'institution cléricale, il revendique d'abord un dialogue entre la révélation biblique, les sciences humaines et les recherches thérapeutiques, lieu de nouvelles ressources pour travailler à être soi dans une grande ouverture spirituelle, religieuse ou non. Intégrant l'angoisse si souvent menaçante, il suggère une pastorale de la confiance et de la vie.