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U Paradisu sì, ma nimu ci vole andà. Le Paradis, certes, mais guère l’envie de s’y trouver soi-même ! Mieux, et le plus possible, retarder l’inévitable, tant mérité pourtant au terme d’une vie exemplaire, ou presque. La récompense, une nouvelle existence, à s’épargner toutefois en se battant tel un beau diable, et, mieux, se trouvant au Paradis malgré tout, tout faire pour en être expulsé, sous le vocable de Misère. Mystère. En rendent compte les thèmes ici de « la messe du revenant », « Misère entre au Paradis » (A Fola di Peppettu), la mère de Saint-Pierre, le pont du Diable, à titre d’exemples, si richement repris. Sous tous les cieux, à toutes les époques, dans des schémas et termes à la fois analogues et différents, est rapportée la crainte primordiale, indépendante des civilisations et des énergies. Y compris donc les îles, la Corse, la Méditerranée, l’Europe avec Pimpernelle, Federigo, toujours plus loin encore, le Bon-homme Misère. L’ingéniosité de l’individu constitue une assurance pour celui-ci, à son échelle, en toutes circonstances, sans aucun doute. La mort à la porte, c’est l’occasion de solliciter l’esprit fût-ce modestement, la lecture aidant, de manière très à propos libre et davantage que seulement sympathique ou malicieuse, c’est-à-dire bien à-propos. Le début de quelque chose d’important, sinon plus. N’est-ce pas ainsi qu’il s’agit partout de le comprendre ? I Corsi sò mica soli à pensà cusì. (A.-L. B.)