Prix public : 19,00 €
"Les Démocrates Chrétiens et le Modernisme" par Emmanuel Barbier est une étude exhaustive et critique qui examine les relations complexes et souvent contentieuses entre le mouvement démocrate chrétien et le modernisme au sein de l'Église catholique. Emmanuel Barbier, un auteur bien informé et souvent perçu comme un défenseur des positions conservatrices de l'Église, aborde ce sujet avec une rigueur historique et théologique qui met en lumière les défis et les controverses de cette période. Le livre commence par situer le contexte historique et intellectuel du modernisme, un courant de pensée qui a émergé à la fin du XIXe et au début du XXe siècle et qui cherchait à adapter la foi catholique aux nouvelles réalités scientifiques, philosophiques et sociales de l'époque. Barbier décrit comment le modernisme a tenté de réconcilier la foi avec la critique historique, la philosophie moderne et les sciences naturelles, tout en remettant en question certaines doctrines traditionnelles de l'Église. En parallèle, Barbier explore la montée du mouvement démocrate chrétien, qui visait à promouvoir les principes de la démocratie, de la justice sociale et des droits de l'homme en accord avec la doctrine catholique. Les démocrates chrétiens cherchaient à trouver un équilibre entre l'engagement politique et social et la fidélité aux enseignements de l'Église. Barbier examine les figures clés de ce mouvement, tels que Marc Sangnier et le Sillon, et analyse leurs idées et leurs actions dans le contexte des tensions entre tradition et modernité. Le livre met en évidence les points de convergence et de divergence entre les démocrates chrétiens et les modernistes. Barbier montre comment certains démocrates chrétiens ont été influencés par les idées modernistes, adoptant une approche plus critique et progressiste de la théologie et de la pratique religieuse. Cependant, il souligne également les critiques et les résistances au sein de l'Église, notamment les condamnations papales telles que l'encyclique "Pascendi Dominici Gregis" de Pie X, qui condamnait le modernisme comme une hérésie. Barbier consacre une partie importante de son ouvrage à l'analyse des réponses institutionnelles et doctrinales de l'Église face au modernisme et à la démocratie chrétienne. Il décrit les mesures prises par le Vatican pour réaffirmer l'orthodoxie catholique, notamment la création de la Commission biblique pontificale et l'imposition du serment antimoderniste. Barbier évalue l'impact de ces mesures sur le mouvement démocrate chrétien et sur le paysage intellectuel et religieux de l'époque.