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À la fin de l’année 2001, l’Argentine et, en particulier, sa capitale ont été le théâtre d’une insurrection populaire d’une intensité inédite et aux conséquences alors insoupçonnées. L’élément catalyseur a été l’annonce par le ministre de l’Économie, le 1er décembre, de la mise en place du corralito, soit l’imposition de restrictions draconiennes sur les retraits bancaires en vue de juguler la fuite des capitaux amorcée au cours de l’année. Privant de fait les Argentins de l’accès à leurs épargnes, cette décision provoque une série d’échauffourées sanglantes avec les forces de l’ordre. Face à la fronde grandissante et aux premiers saccages de supermarchés, Buenos Aires se retrouve littéralement en état de siège. Brutale, la répression policière ne fait qu’exacerber une contestation latente depuis la fin des années 1990, une décennie émaillée de scandales de corruption à répétitions, sur fond de néolibéralisation sauvage de l’économie et d’augmentation généralisée de la pauvreté et même de l’indigence. Le dossier des CHI revient sur cet épisode de crise profonde, exemple d’un début de vingt-etunième siècle complexe.