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Vous avez entre les mains, chers ecteurs et lectrices, un nouvel abord du Droit et des Bandes dessinées, près de quinze ans après la première tentative, et c’est la nouvelle génération des juristes qui tient à vous le présenter. Vous allez y découvrir de très belles communications. La plupart sont en effet d’un niveau très soutenu et les jeunes gens qui les ont écrites ne se sont quasiment jamais laissé à la facilité et aux effets de manche et de phylactères. Tous ont raisonné en juristes et ont fait état de belles qualités d’examen et de rigueur juridique. D’aucuns ont même réussi à sublimer l’exercice de style de la confrontation juridico-bédéiste (sic) en réussissant non seulement à décrire les liens de droit existant mais encore en proposant de réelles et de nouvelles solutions juridiques à travers les cas étudiés. Ce sont de véritables propositions prospectives (semblables à des consultations) et études concrètes qui ont la plupart du temps été réalisées et ce, avec d’intéressantes positions quasi doctrinales. Bien sûr, c’est le droit pénal qui a servi de premier ou de support « naturel » (par exemple avec les deux articles consacrés à Lucky Luke) voire de lien à la confrontation « Droit & Bandes dessinées » mais la peine et la sanction n’ont pas été les seuls vecteurs juridiques intégrés. Ainsi certains ontils réussi à aborder par exemple l’expropriation pour cause d’utilité publique (et ses multiples conséquences y compris techniques dans la BD réaliste Rural), le droit du travail chez Gaston LAGAFFE, la question du commerce de l’opium via Tintin ou encore celle des dérives universitaires ou même celle de l’euthanasie à travers le cas dessiné de Mme LUSTUCRU. De même c’est l’histoire du droit et la science administrative que l’on a également pu entrevoir à travers les hypothèses fictives d’Astérix et Obélix. L’ouvrage réussit même un tour de forces en matérialisant l’incarnation des liens entre Droit et Bandes dessinées. En effet, la présence de Maître DIGOUT, avocat et auteur de BD, réalise concrètement ce cumul et le compte-rendu qui a été dressé de son allocution permet en outre de montrer les différentes appréhensions dépassées par les contributeurs du présent ouvrage. A priori en effet, les juristes d’une part et les artistes de bandes dessinées, d’autre part, semblaient craintifs à l’idée d’une telle confrontation : chacun restant dans ses habitudes et avec ses clefs d’interprétation en regardant même l’autre d’un mauvais oeil. Pourtant, ici comme lors de toute confrontation artistico-juridique, une fois dépassée l’appréhension, de multiples portes se sont ouvertes.