Prix public : 25,00 €
De ses premiers monotypes « Elbe », paysages à l’encre noire datés de 1957, à ses encres sur papier de la série « November » de 2008, en passant par ses dessins de la série « Halifax », griffures nerveuses au crayon des années 1970, l’exposition au musée du Louvre, que restitue cet ouvrage, donne, pour la première fois en France, pleinement la mesure de l’œuvre graphique de Gerhard Richter. Monotypes, encre de Chine, mine de plomb, et aquarelles retracent ainsi, entre coulures hasardeuses de couleurs, monochromies de noirs et de gris, et spontanéité d’un trait acéré, griffé ou bien effacé, l’approche très singulière que Gerhard Richter a du dessin. Un exemple parfait de « non-dessin », très loin des caractéristiques habituelles attribuées à ce médium. En effet, Gerhard Richter s’est longtemps méfié de l’aspect artisanal, personnel, et esthétique du dessin. Cette crise du dessin, perçu comme trop artistique, est survenue chez plusieurs artistes en Europe après la guerre et a permis de renouveler de façon radicale la perception traditionnelle de cette technique. L’exposition révèle la diversité, la continuité et la place particulière qu’occupe le dessin au sein de l’œuvre d’un des artistes les plus importants du XXe siècle.