Prix public : 25,00 €
Ce livre répond à la question suivante : quelle est la place du récit clinique chez les psychanalystes ? Le champ de la psychanalyse se situe entre le rhétorique, un art de la persuasion et le narratif, une mise en représentation d'événements réels ou fictifs par le langage. La psychanalyse est à un carrefour entre des événements cliniques et conceptuels dont des récits témoignent. Dans le processus de la cure se joue une ouverture originale sur l'événementiel et l'historique qui engage l'éthique du psychanalyste. À partir d'un noyau d'auteurs, Freud, Klein, Winnicott, Max Kohn dégage la place du narratif dans le récit clinique des psychanalystes. Le récit dans la psychanalyse peut-il échapper à la rhétorique ? Qu'est-ce que raconter au plus juste quand on est psychanalyste ? Le récit clinique peut faire événement, c'est-à-dire inscrire une déliaison inédite, un effet de sens inattendu. La place du récit clinique pour nous analystes a les apparences d'un symptôme, il s'y joue le rapport à notre désir. Le désir de parler de sa pratique se heurte à l'exigence de rester discret. Le compromis entre le désir et son refoulement fait symptôme dans la pratique du récit clinique et ce d'autant plus qu'il s'adresse à un lecteur. Entre le subjectif et l'objectif, il y a un trajet du narratif qui témoigne de l'espace du transfert et du contre-transfert, c'est-à-dire de la cure. C'est la spécificité de la psychanalyse de poser ce problème, et qui fait qu'il ne s'agit pas de littérature. Si la psychanalyse est prise dans un effet de littérature, elle témoigne avant tout du transfert.