Prix public : 30,00 €
Ce troisième volume des œuvres complètes de Pierre FÉDIDA comporte les textes entre 1977 et 1982. Ils sont le reflet des préoccupations de la recherche en psychanalyse, en France. Mais l'auteur affirme son style et ses angles de vue qui lui sont propres. Ceux-ci vont se sillonner à travers son œuvre comme l'avait déjà pressenti Jean-Bertrand Pontalis quand il en a témoigné dans Le Monde des livres à l'occasion de la soutenance de la thèse d'État de P. Fédida (le passage obligé pour devenir professeur des universités). Dans la même année, P. Fédida a publié trois livres d'un coup (Le concept et la violence, Corps du vide et espace de séance et L'absence) sont compter les articles de réflexions figurant dans ce volume sur le fait clinique dans la psychanalyse, sur le rapport entre l'écriture et la clinique, sur la question du corps, du somatique et du sexuel dans une psychanalyse, sur la notion d'états limites ainsi que sur le cas limite par rapport au cas réputés difficiles. À cette époque se posent les questions essentiellement pour la première fois à savoir définir la « spécificité de la preuve dans le cas clinique » et à s'interroger sur la collaboration entre le travail psychanalytique et la consultation médicale, la prescription du médicament, et plus particulièrement, avec la consultation en génétique dans une perspective de la filiation en rapport avec la symbolisation psychique. Autant de dire que c'est de l'actualité. En 1979, il est déjà question du « retour à Freud » dans un climat de forte influence par Jacques Lacan, en France, et par la psychanalyse anglaise et américaine. Le psychanalyste était alors appelé à se situer par rapport à ces références. Il devait se questionner par rapport à l'indication d'une cure psychanalytique ou non chez un patient. Celui-ci n'allait pas être facilement admis en psychanalyse et la notion du borderline a constitué en quelque sorte un point d'orientation sur ce que l'on ne pouvait espérer d'une psychanalyse ou non, d