Prix public : 16,00 €
De tous les fayards que j’ai vusL’un m’est cher entre les aimés :Quand on prend le chemin qui vaDes Salles de Saint-MartinJusqu’au Mazel par la gorge.Je suis passé sous son ombrageAvec mon père, avec mon fils,Qui ne sont plus ; avec ma filleEt mon épouse encore l’été dernier.Et j’associe ce grand fayardA celui qu’évoque VirgileDans sa cinquième Bucolique :Les vers qu’un jour j’avais gravésDans le vert du bois de fayardEn y mêlant aussi mon chant,Je m’en vais en faire l’épreuve.Il faut bien qu’un arbre nous diseSi nos paroles peuvent allerComme un oiseau entre ses feuillesOu la mousse entre ses racines.