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Au cours des émeutes de 2008, les grandes familles bourgeoises et les deux fractions de la petite bourgeoisie, la moderne et la traditionnelle, étaient unies derrière la police contre le prolétariat des chômeurs, des précaires, des travailleurs immigrés. En 2011, les classes moyennes rejoignirent le prolétariat sur les places, mais déjà elles avaient pris l'ascendant sur lui : il ne s'agissait plus que d'injustice, de distribution et de revenus. En février et juillet 2012, les émeutes prolétariennes brillaient de leurs derniers feux ; deux mois avant la petite bourgeoisie traditionnelle avait rejoint la lutte électorale qui avait frappé d'obsolescence la lutte sociale en consacrant sa faiblesse dans sa force apparente.