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C’est un « assassinat » monté dans les moindres détails et avec un jusqu’au-boutisme proche du fanatisme que le général de Gaulle a très tôt ourdi contre le maréchal Pétain. Un « assassinat » politique culminant dans une disparition physique autant que symbolique, dont – pour l’Histoire – voici les pièces. S’emboîtant les unes dans les autres, elles donnent la mesure de la construction, par un génie méthodique et froid, de la légende noire de l’homme plébiscité en 1940 par un peuple éperdu, et condamné à mort en 1945 au profit d’une camarilla politicienne prête à tout pour assurer son pouvoir.Au mépris de cet avertissement de Guy Raïssac, magistrat instructeur de ce procès hors normes : « Un pays ne peut sans dommage renier et flétrir l’un de ses rares grands hommes, fût-ce à l’heure de son déclin, sans courir le risque d’altérer sa propre substance. » Paroles oh ! combien prémonitoires…À Georges Pompidou venu lui annoncer que Pétain, mort, c’était là une « affaire liquidée », de Gaulle a répondu : « Non, c’est un grand drame historique, et un grand drame historique n’est jamais terminé… » Comme s’il pressentait que l’« affaire » le poursuivrait, lui aussi, par-delà sa propre mort.