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GENGIS KHAN : XIIIe siècle: LE « BIG BANG » MONGOL Un chef militaire féroce La conquête de la Chine… De l’Europe, de l’Iran, de la Russie La « pax mongolica » En partenariat avec la grande Exposition Gengis Khan à Nantes : « Les Mongols ont changé le monde » . Du 14 octobre 2023 au 5 mai 2024 Gengis Khan, c’est l’autre Moyen Âge. Pas celui des cathédrales, mais de l’Empire mongol. En à peine vingt ans, de 1203-1227, le roi des nomades prend position dans l’Asie centrale, de la mer de Chine méridionale à la mer Caspienne. Il prend Boukhara et Samarcande, parvient jusqu’à l’Indus, comme Alexandre. Malgré la Grande Muraille, Pékin est prise en 1215. Ses successeurs vont continuer l’expansion à l’ouest au sud et à l’est, jusqu’à contrôler plus de 20 % des terres émergées. C’est le petit-fils de Gengis Khan, Kubilaï, nouveau grand khan, qui parachève l’aventure en devenant empereur de Chine. Et en fondant la dynastie Yuan (1279-1368). La conquête est implacable, mais les tribus mongoles n’ont certainement pas le monopole de la violence et de la cruauté. Ce qui frappe, c’est la rusticité des moyens mis en œuvre pour plier les résistances : une cavalerie et des archers redoutables, mais des techniques somme toute classiques, une réserve d’hommes importante (90 000 environ) mais pas inépuisable. Le génie militaire mongol tient notamment à la discipline de fer des différentes unités. Mais l’Empire mongol, c’est surtout la « pax mongolica », la première intégration de l’Asie au continent eurasiatique. La forge d’un nouveau monde connecté : l’Eurasie, c’est la route de la soie, mais aussi du sel. C’est la sécurisation des échanges, dont bénéficieront Marco Polo, les autres voyageurs européens et les missionnaires. Immensissime territoire qui rassemble l’Irak, l’Iran, le Vietnam, l’Ukraine, le Koweït actuels… C’est seulement aux XIVe et XVe siècles que l’empire se fragmente, se divise et dépérit. Reste une empreinte contrastée aujourd’hui selon les régions. Gengis khan et ses successeurs sont vomis en Irak, en Iran, en Afghanistan ou en Pologne… Mais ils sont « sinisés » en Chine populaire, où Gengis khan a rang de « héros national ». Après tout, c’est grâce à lui et à ses successeurs que la Chine des Han peut se dire multiethnique et « intègre » les minorités mongole, tibétaine, mandchoue à l’intérieur de ses frontières.