EAN13
9791091052023
Éditeur
Presses Universitaires de Bordeaux
Date de publication
10 janvier 2013
Collection
EIDOLON
Nombre de pages
410
Dimensions
24 x 16 x 2,5 cm
Poids
774 g
Langue
fre

Eidôlon N° 102, La Mélancolie

Peylet Gerard

Presses Universitaires de Bordeaux

Prix public : 25,00 €

Ce livre se présente comme un prolongement, en particulier sur le plan littéraire et philosophique, de la très belle exposition organisée au Grand Palais qui a donné lieu en 2005 à un volume, publié chez Gallimard sous la direction de Jean Clair: Mélancolie, génie et folie en Occident. De l'antiquité au XVIIIe siècle, on a longtemps considéré la mélancolie comme une tristesse prolongée qui provenait d'une humeur corrompue. Dès le départ, avec la thèse humorale de la mélancolie, une humeur naturelle du corps engendre des représentations imaginaires: la bile noire a partie liée avec la nuit, la mort, un poison, un feu sombre, une matière lourde qui enténèbre l'esprit. Depuis la fin du XVIIIe, la mélancolie a fasciné les écrivains de la modernité. Dans ce chassé-croisé entre l'âme et le corps, le métaphysique et le physique, la mélancolie demeure le plus souvent insaisissable. On continue d'interroger la mélancolie pour savoir si sa souffrance est somatique ou psychologique. Vue de l'extérieur, la mélancolie pourrait être une pathologie, vue de l'intérieur, c'est une façon d'appréhender et d'habiter le monde. La création littéraire est a priori peu compatible avec l'état de mélancolie caractérisé par l'apathie, l'ennui, l'inaction. Rendre compte par l'écriture de la mélancolie n'est-ce pas la surmonter, la détourner, la convertir en énergie littéraire? Mais ce faisant la mélancolie ne finit-elle pas par être un « état littéraire »?
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