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EXTRAIT DE La dépêche du midi Publié le 09/10/2017 à 03:50 <br>Anne Lasserre-Vergne : les mots, la parole et la voix<br><br>Photo JP La Dépêche du Midi<br>Lors de sa rencontre avec les lecteurs, à la médiathèque intercommunale Adour-Madiran, à l'invitation d'Emmanuelle Chiousse, la directrice, Anne Lasserre-Vergne dira combien les mots la passionnent : «On ne se sert pas assez du don de la parole». Tout en ajoutant, au fil des échanges : «Les mots écrits sont moins trompeurs que les mots prononcés». La parole et l'écriture, deux moyens d'expression, de communication, de la professeur de lettres qu'elle fut, notamment au lycée Théophile-Gautier ; de l'auteur d'essais, de biographie autour des Pyrénées (légendes, us ou coutumes, pyrénéistes…), avant l'écrivain à laquelle Jean-François Soulet, présent à la rencontre, posera la question : «Comment le passage à la fiction ?». Du constat «la vie est une succession de naissances, une succession de métamorphoses», à cette presque confidence de poèmes écrits à 15 ans et longtemps avant cette affirmation : «J'ai toujours voulu écrire plus que des essais, pour le bonheur d'écrire et d'entrer en communication avec les lecteurs». Le témoignage d'une femme qui, au-delà des pages de littérature relayées, au-delà des recherches sur fond d'histoire et de mythes pyrénéens, s'est emparée de mots pour ses propres itinéraires. À ce commentaire de son collègue à double titre (professeur et écrivain) Jean-François Soulet, «tu t'attaches aux personnages, aux grands de la littérature comme à ceux de tes histoires», elle répondra : «Le plus beau des cadeaux, c'est la rencontre soit avec des personnages, soit avec les lecteurs». Du choix du genre : «Je crois beaucoup à la force des textes courts. Dans la nouvelle, tout est construit en fonction de la chute». De la notion de liberté, du sens de la vie, de la réalité et de la fiction qui permet de dire des choses graves tout en les dédramatisant, de la parole et de la voix, des échanges toujours généreux et jusqu'au cadeau partagé avec les lecteurs : Anne Lasserre-Vergne lisant la première nouvelle de «Moi je conduirai les chevaux» (éditions Lucane).<br>