Prix public : 22,00 €
Sam Hui, Leslie Cheung, Anita Mui ou Faye Wong, ces noms vous diront probablement quelque chose… car ces vedettes de la cantopop, avec tant d’autres, étaient connues non seulement à Hong Kong mais aussi dans la diaspora et la sphère culturelle chinoises, pendant les années 80–90, âge d’or de ce genre musical. Mais quelle a donc été son histoire ?Après avoir défini ce qu’est la cantopop, l’auteur retrace ses origines, dans la colonie britannique d’après-guerre, puis il explique dans quelles circonstances culturelles, sociales et économiques ce genre marginalisé monta en puissance dans les années 70, notamment grâce à la synergie opérée avec la télévision et le cinéma.Cet ouvrage nous permet également de comprendre comment la cantopop, qui avait été l’image du cool chinois, est devenue ringarde à force de se standardiser, au point de perdre l’hybridité qui avait fait son charme et sa force.À l’approche de la Rétrocession, la cantopop amorça un long déclin, accompagné d’une crise identitaire locale. Yiu-Wai Chu, qui s’en désole, nous montre le lien existant entre l’essor de la cantopop et l’émergence d’une conscience hongkongaise ; en effet, cette musique a donné à des générations de Chinois nés à Hong Kong un sentiment d’appartenance consolidé par une mémoire collective forgée lors des concerts.La conclusion de cet ouvrage relate l’éclipse infligée à la cantopop par la mandapop et livre une analyse de la pertinence de la cantopop pour les Hongkongais à l’ère d’une Chine dominatrice.Traduit de l’anglais par Marie Armelle Terrien-Biotteau