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Le 16 juin 1914, Julia épouse Arthur. Le 4 août, « le cinquantième jour » de leur mariage, le jeune époux rejoint l’armée des mobilisés en marche depuis trois jours. La Première Guerre mondiale vient de l’engloutir, lui et des dizaines d’hommes de cinq villages du Perche unis en une même communauté de vie (Comblot, Corbon, Éperrais, Le Pin-la-Garenne et Mauves-sur-Huisne, communes du département de l’Orne).Vu de ce micro-territoire, « Le cinquantième jour » rappelle en premier lieu ce que fut le premier semestre de 1914. Le Perche, la France, alimentent mille sujets de conversation. Ce qui se passe à Berlin, Vienne, Londres, Saint-Pétersbourg ou Sarajevo ? Échos bien lointains quand il faut se lever tôt et travailler dur ! Sans oublier, parfois, de se donner du bon temps. « On n’était pas riches, dit Julia, pas malheureux non plus ». La guerre ? Cinq jours avant, d’autres jeunes mariés du même village partent encore en voyage de noces. « Le cinquantième jour » raconte l’irruption du séisme dans un espace rural, échantillon parfait de la campagne française du début du XXe siècle. Désormais, les cinq clochers vont se relayer pour sonner le glas. Laisser parler, faire vivre et revivre les témoins, les acteurs, tel est l’angle choisi par Michel Ganivet, afin de raconter l’indicible. Issu d’une longue enquête, à la fois historique et journalistique, « Le cinquantième jour » retrace la Première Guerre mondiale vue « d’en bas » avec son cortège de héros insoupçonnés, de veuves courageuses et dignes, de parents effondrés, d’orphelins de père, autant de Français ordinaires qui, à la veille du conflit, ne demandaient qu’à vivre heureux.Le récit couvre la période de 1914 à 1922, du « bonheur d’avant » à l’érection des monuments aux morts, « mémoire de pierre » livrée à la postérité. Un index de plus de cinq cents noms de personnes et de familles citées, achève l’ouvrage.