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Très tôt, la publicité a fait l'objet de nombreuses personnifications, positives ou négatives. En 1990 par exemple, un concepteur-rédacteur a avoué avoir vécu « en imagination » avec cette « femme de mauvaise vie » et en avoir d'ailleurs « joui plus que [son] compte1 » L'habitude de personnifier la pub et de lui donner plutôt un rôle de sujet que d'objet vient de son caractère envahissant, propre à faire oublier qui la produit. Or, en rendant à la « réclame » sa place d'objet et aux professionnels qui la font leur statut véritable de sujets, il est possible de dédiaboliser l'une et de « ré-humaniser » les autres. Les rédacteurs publicitaires et concepteurs-rédacteurs ne sont pas, comme ce livre le démontrera, de simples ou de vulgaires « vendeurs par le verbe » mais des praticiens du langage riches du joli fantasme d'être peut-être, ci et là, des écrivains malgré tout. Cet ouvrage fait suite à la thèse de Doctorat de l'auteur, intitulée « Contribution à une histoire des représentations des professionnels de la publicité française: le cas des rédacteurs et concepteurs-rédacteurs », soutenue à l'Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, sous la direction scientifique de Robert Belot. 1. Bernheim François, Fan de pub, Paris, Balland, 1990, p. 78-79.