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Le 31 décembre 1943, le chef de la Milice, Joseph Darnand, est nommé par le gouvernement de Vichy secrétaire général au Maintien de l'ordre. Cette nomination, exigée par les autorités allemandes d'occupation, marque une radicalisation dans la lutte contre les maquis. Les cours martiales créées pour juger sommairement les Résistants arrêtés, permettent de les fusiller, dès la sentence rendue, sous couvert d'une apparence de légalité. Darnand, qui a imposé son autorité sur l'ensemble des forces de l'ordre, leur ordonne de constituer les pelotons d'exécution après chaque audience de cette juridiction peu conforme au droit français. De la sorte les gendarmes se voient contraints de participer à ces mises à mort, alors que la législation, encore en vigueur, le leur interdit. C'est à un véritable cas de conscience que les militaires de la gendarmerie sont alors confrontés. Ce sujet, entièrement inédit à ce jour, est l'objet de ce présent ouvrage. Il décrit et analyse le comportement des militaires de la gendarmerie, réquisitionnés pour fusiller des Résistants, face à un choix difficile : obéir, désobéir et encourir une grave sanction, ou déserter ? Il aborde également l'attitude de la hiérarchie face aux cours martiales de l'État milicien : le commandement va-t-il tenté de s'y opposer? Enfin, après la Libération, les gendarmes, qui ont obéi par crainte de représailles ou par zèle, ont-ils été sanctionnés ?