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« Fille du christianisme et de la raison, la démocratie moderne est le dernier terme des progrès sociaux ; elle peut être la meilleure des sociétés. » « Que les peuples apprennent donc qu'il y a au-dessus de leurs volontés arbitraires une loi éternelle de raison, de justice, expression de l'ordre divin, base nécessaire des droits et des devoirs ; loi immuable et impérissable, contre laquelle tout ce qu'on fait est nul de soi. » « Dans le tumulte des discussions politiques et théologiques qui secouent l'Europe au cours de ce XIXe siècle désigneì parfois comme l'ère des révolutions, l'Abbé Maret tient une place à la fois originale et significative. Dans la continuiteì des thèses libérales de Lammenais mais sans, comme ce dernier, aller jusqu'à la rupture avec la hiérarchie ecclésiastique, Henry Maret incarne cette inflexion de la pensée catholique qui, en l'espace de quelques décennies, aura meneì l'Église de la défense de la légitimiteì monarchique au développement de la doctrine sociale et à la promotion de la démocratie politique. » « Si la séparation du pouvoir spirituel et temporel est en partie le fait d'une volonté de déchristianisation offensive et préjudicielle pour la liberté religieuse, il convient de voir en même temps dans la sécularisation du pouvoir politique un effet de la sagesse divine qui ménage ainsi à l'annonce évangélique les voies adéquates de sa proclamation, celles de l'enseignement et de la prédication fondée non sur la force mais sur la seule puissance du Vrai et du Bon. » Henry Maret est ordonné prêtre en 1830, à l'âge de 25 ans, théologien, professeur de dogmatique à la Sorbonne il collabore en 1848-49 à l'Ère nouvelle, journal fondé par Frédéric Ozanam. Il défend la démocratie chrétienne anticipant ainsi de plus de 50 ans l'encyclique Graves de communi promulguée par Léon XIII. Le texte, ici réédité, a été publié dans quatre articles successifs d'avril à juin 1848.