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Melville écrivait à Nathaniel Hawthorne qu’il aimait « les hommes qui plongent ». Ils sont légion. Le Prêtre et le Guerrier, de Jean-Roch Siebauer, trace le portrait de deux d’entre eux, l’abbé Le Bouthillier de Rancé, le baron von Ungern-Sternberg. Rancé, abbé mondain, cherchant à s’éloigner de la cour, restaure à la Trappe, au beau milieu de sa vie, en plein siècle de Louis XIV, de folles austérités médiévales et fait d’un monastère du fin fond du Perche le parfait négatif de Versailles : une hallucinante machine à mourir. Luttant contre le Bolchévisme, le baron Maximilian von Ungern-Sternberg est sans doute l’une des figures les plus sulfureuses des Russes blancs, lui dont la seule pensée pas trop obscure fut que l’homme était né pour le combat. C’est en Mongolie qu’il s’inventa dieu de la guerre. Ce sont deux vociférants muets, inaudibles, qui gesticulent dans des notes de bas de page de quelques vieux bouquins…